Le Parchemin Artisan, je fabrique le papier moi-même. Pour votre faire-part, votre invitation, votre menu, regardez la rubrique ci-contre ou allez sur http://lefairepartnature.com - On confond souvent le parchemin avec le papier fabriqué autrefois ou avec le papier fabriqué aujourd'hui "à l'ancienne", à la main. Le papier est d'origine végétale, le parchemin est d'origine animale. La dynastie des Ptolémée, au début du IIe siècle av. J.-C. interdit la vente de papyrus au royaume de Pergame. Le roi Eumène II était en train de constituer une bibliothèque si conséquente qu'elle rendait les Egyptiens jaloux. Pour pallier au manque de supports, le roi (c'est à lui qu'on attribue l'idée...) imagina d'utiliser des peaux de brebis, de chévres, d'antilope ou de veaux préparées et polies à la pierre ponce. De 240 à 133 av. J.-C., la fabrication de ce support restera un monopole d'état. Les anciens utilisaient déjà des peaux comme support d'écriture. Il s'agit alors en fait d'améliorer une technique pour concurrencer et remplacer le papyrus. Les peaux lavées sont trempées dans la chaux afin que l'on puisse enlever plus facilement la laine; ensuite la peau est tendue pour que le mégissier ôte les restes de chair avant de la polir à la pierre ponce. Enfin, entre les mains du parcheminier, la peau est à nouveau raclée à sec cette fois ci, poncée puis mise sous presse avant d'être coupée au format souhaité par le client. La peau ainsi traitée pour l'écriture est alors utilisable sur ses deux faces. Par contre, il n'est plus question de rouler le parchemin; on empile les peaux, on les assemble par une couture; le codex, l'ancêtre du livre est né. Le principal inconvénient du parchemin est (a toujours été) son prix. Lorsque la fabrication du papier s'est développée en Europe occidentale (2ème moitié du XVème siècle, après les progrès de l'imprimerie dus à Gutenberg), un parchemin, en équivalent surface, coûtait le même prix que 12 feuilles de papier. Les monastères possédaient souvent de vastes propriétés, des forêts où vivait un gibier abondant dont la peau était utilisée dans les scriptoria où les moines copiaient les textes latins. Le nombre de peaux nécessaire à une édition (quelques dizaines d'exemplaires maximum), le temps et le personnel nécessaires à sa préparation (il faut compter un mois pour préparer une peau) en font un produit de luxe. La confusion est entretenue par l'appellation donnée à une toile métallique d'égouttage, tissée, sans marques ni coutures utilisée sur toutes les machines à table plate pour la fabrication du papier industriel : toile vélin. Le "Vélin d'Angoulême", marque commerciale de papiers pour cahiers d'écoliers et papiers à lettres des Ets Laroche-Joubert jusqu'à la fin des années 1970, a popularisé ce mot en y associant le nom d'une ville papetière. Le vélin était, au Moyen-Age, le nom donné à une peau de veau mort-né, parchemin d'une très grande finesse. Les premiers papiers fabriqués sur toile tissée vers 1750 par John Baskerville avaient probablement la même transparence, le même aspect qu'un vélin [peau], d'où le nom donné à la toile. La rareté du parchemin a parfois amené, au Moyen-Age, certains copistes à gratter un texte ancien pour le remplacer par une nouvelle écriture. Les bibliothèques travaillent sur ces parchemins appelés palimpsestes (association de mots grecs qui signifient nouvellement gratté) et retrouvent ainsi des trésors de littérature ancienne que l'on croyait perdus. 
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